Park Hye Jin

Petit arrêt sur musique sur la productrice coréenne Park Hye Jin. De la house old-school à la poésie verbale asiatique.

Hype coréenne

Bon on va pas se le cacher, ça fait quelques temps qu’il y a une certain hype autour de la house music venue de Corée du Sud. Et pour connaitre un peu le pays, on comprend pourquoi. Les coréens ont vraiment un goût prononcé pour le Style, certes avec un petit cul mais avec un grand S. Déjà au niveau de la sappe, puis au niveau de l’entertainment (sûrement que l’influence militaire et politique américaine y est pour beaucoup). Mais nous sommes hors de propos, revenons à la musique. Tout cet amour pour le style se retrouve dans la house coréenne. A l’instar d’artistes comme Peggy Gou, forcément, les femmes prennent le contrôle et c’est putain de tant mieux. Elles amènent une touche de sensibilité qui est la bienvenue. Pas timides à l’idée de prendre le micro, les coréennes apportent, pour nous autres pauvres âmes occidentales, une touche d’exostisme dans un style musical qui fait office maintenant de gros fourre-tout.
Donc, un goût pour l’esthétique, peint à coups de pinceaux lo-fi, avec un attrait pour la beauté, un façon de s’approprier des codes old-school. Au niveau visuel comme sonore d’ailleurs. Et tout ça, c’est pas forcément évident quand on parle de house music et de Corée du Sud dans la même phrase. Tout ça fait de la house coréenne une mode qu’on n’a aucun souci à suivre. A propos de Park Hye Jin, on l’avait découverte avec sa participation au morceau de Baltra : « Ahead Of Time ». Depuis on a décidé d’aimer l’artiste. C’est comme ça.

Sensibilité poétique

Et ce qui nous intéresse le plus, outre la hype, c’est la sensibilité qui émane de la musique de cette scène, Park Hye Jin en particulier. Une sensibilité à plusieurs égards : au niveau de langue d’abord. Car la langue coréenne est vraiment de toute beauté. Au niveau des synthés aussi, que la scène coréenne n’hésite pas à utiliser en textures planantes. Less is more, et c’est le cas ici. Cette capacité à ne pas exagérer, mais à se suffire de peu de choses. L’essence même donc. Les batteries aussi, les kicks, les basses, sont toujours d’un équilibre parfait. C’est assez fou d’ailleurs, on pourrait dire amen à tout ce que ce petit bout de femme pourrait produire. La timidité de la personne est, enfin, une des raisons pour lesquelles on aime Park Hye Jin. Timide, humble, sage, un peu comme le cliché qu’on pourrait avoir de l’Asie et de son pseudo code de l’honneur. Tout ça est réuni dans la musique de Park Hye Jin.

Rajoutons avant de terminer que la demoiselle a sorti fin octobre un nouveau clip : « Can You ». Plus sombre, plus dur, il n’en reste pas moins tout aussi intéressant et enivrant que les autres morceaux de l’artiste, qu’on vous conseille d’écouter.


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