Egopusher - Beyond

L’égo technique.

Les deux suisses d’Egopusher donnent dans l’électronica. Un terme assez générique, certes. Plus clairement, une musique électronique tapissée de longues textures brumeuses et rêveuses, avec des rythmiques triturées et et asymétriques. Tout de suite ça parle plus, hein ?

Egopusher, c’est donc deux potes, de Zürich, musiciens, qui à force de shows pour les autres ont eu l’envie de composer leur propre univers fécond. Le premier, Alessandro Giannelli est batteur et producteur alors que son comparse, Tobias Preisig est violoniste. Le violon, voilà l’élément essentiel de cette musique. Pas principal, mais essentiel. Car si le duo cite volontiers Moderat (on l’aurait deviné ça), Jon Hopkins, le groupe a également oeuvré sur scène avec les légendes électro suisses de Yello (oui, rappelez-vous). Ce qui a pour conséquence directe d’avoir un certain esprit affûté au niveau de l’agencement musical général, serions-nous tenté de dire.
Bref, du coup a d’un côté de belles atmosphères lancinantes, épiques, émouvantes, le tout de façon très cinématographique (Libé l’expliquait un peu mieux que nous déjà à l’époque). Ecoutez plutôt, et osez dire que vous ne verriez pas ce titre « Beyond » en bande-son d’un film aux paysages incroyables.

Alors ? On est d’accord. « Beyond » va bien « au-delà » d’un style musical. D’ailleurs c’est le titre de l’album qui le duo prépare. « Beyond » sera donc un beau bouquet de matériaux sonores qu’on a hâte de mettre en vase. On retrouve effectivement de la « touch » à Apparat, Modeselektor mais aussi Paul Kalkbrenner, Thylacine, Rone… Pour faire prolonger un peu le plaisir, voici « Elenor », dernier né d’Egopusher, alors que « Beyond » est déjà sorti depuis 3 mois (ouais, on est un peu à la bourre là). Toujours cette ambiance, pesante, lourde, lugubre, dense.